- sur la photo, celle qui pèse sa soude porte blouse et gants obligatoires ; Audrey, à ses côtés n'est pas encore en tenue de combat vu qu'elle se contente de peser ses huiles (au vu des fortes chaleurs, les blouses ont été mises au dernier moment). Les masques sont eux obligatoires pour le mélange soude + eau.
- le journaliste n'est venu assister qu'à un moment du premier jour du stage, je me permets donc de compléter ses informations. Pour un premier savon certes "moussant et doux" mais aussi à la trace et à la prise pas trop rapides, j'ai choisi de leur faire faire le premier jour un savon à 40% olive, 30% coco, 15% palme et 15% tournesol (avec des huiles bio) avec un surgraissage additionnel au sésame. Le lendemain, elles ont pu tester le karité, l'avocat, l'abricot, la macadamia... pour encore plus de douceur.
Tous les colorants utilisés pendant le stage étaient naturels (pigments végétaux, ocres naturels...).
Par ailleurs, je vous rappelle qu'un savon maison ne contient jamais "trop de soude" mais toujours un excès d'huile qui lui donne son surgraissage.
Bonne lecture !
Lux. À l’occasion d’un atelier, les participantes ont découvert comment fabriquer du savon soi-même.
Le savon dans tous ses états
Ce week-end, un atelier pour apprendre à confectionner des savons de manière naturelle a eu lieu au jardin des Arts matures.
Munies de masques, de gants et de blouses blanches, sept apprenties donnent l’impression de fabriquer des produits dangereux. Pourtant, c’est du savon qu’elles confectionnent, à l’occasion d’un atelier de fabrication organisé par Alice Gaillet-Duxin, responsable de la micro-entreprise Grimoires, spécialisée dans la fabrication de produits cosmétiques maison.
Saponification
La soude, qu’elles manipulent avec précaution, est au cœur du processus de saponification. C’est cette réaction chimique qui permet la réalisation de savons surgras. Mais attention au dosage. « Trop de soude, c’est dangereux pour la peau », prévient Alice, qui supervise cet atelier.
« Je n’osais pas me lancer là-dedans à cause de la manipulation de la soude », explique Chantal. Cette femme, âgée de 54 ans, est une autodidacte. Depuis le mois de novembre, elle s’est mise à faire ses propres produits : gel douche, shampoing, crème pour les mains… et maintenant le savon. « Mes cinq enfants et mon mari n’utilisent plus de gel douche à la maison. Ils se sont mis au savon », explique-t-elle.
« Doux et moussant »
Les participantes sont concentrées. Après de longues explications, le savon n’a plus de secrets pour elles. Pour obtenir un savon « bien doux et bien moussant », ce sont des huiles de noix de coco, de palme, d’olive et de tournesol qu’il faut mélanger, selon Alice.
Les huiles végétales ne sont pas l’unique ingrédient qui entre dans la confection d’un savon. Pour la touche artistique, il est possible d’utiliser des colorants. Présents en petites quantités, ils donnent au savon des teintes qui sortent de l’ordinaire. Mais obtenir l’effet désiré n’est pas une mince affaire. « Il y a une bonne part de surprise en ce qui concerne l’effet des colorants », plaisante Alice.
Du fait de la réaction avec la soude, la couleur d’un élément peut changer radicalement. « Des gens mettent du chou rouge pour colorer le savon. Ce n’est pas rare que cela donne au final un savon qui tire sur le vert plutôt que le violet ! » indique Alice.
De quoi donner une touche de créativité à ce qui pourrait n’être qu’une simple savonnette blanche.
Yves Gurcan Publié le 24/08/2010
Avec mes remerciements à Yves Gurcan.
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